COMME ÉPILOGUE À SON SÉJOUR À BUENOS AIRES, LE PRÉSIDENT FRANÇOIS HOLLANDE A OFFERT JEUDI 25 FÉVRIER UNE RÉCEPTION AUX FRANÇAIS D’ARGENTINE AU LYCÉE FRANCO-ARGENTIN JEAN MERMOZ. PLUS DE 1.500 PERSONNES SE SONT REGROUPÉES, LAISSANT DE CÔTÉ TOUTE BANNIÈRE POLITIQUE, POUR VOIR ET ÉCOUTER LE PRÉSIDENT DE LA FRANCE.
Il fallait montrer patte blanche pour accéder à l’établissement : carton d’invitation personnalisé et carte d’identité. L’impeccable organisation réalisée par le Consulat Général de Buenos Aires a réussi a ce que la queue à l’entrée avance rapidement et sans pause. Puis il fallait déposer dans un scanner tout objet métallique, que ce soient lunettes ou autre.
L’endroit de la réception ne pouvait être mieux choisi : dans le grand patio de l’établissement à l’abri du soleil, la brise légère qui soufflait rendait la chaleur supportable. Au fond, l’estrade, à droite du pupitre où le président allait s’adresser à la foule une plaque qu’il dévoilerait ensuite, commémore la pose par le Général De Gaulle de la pierre fondamentale du Lycée en 1964, à gauche, la photo de cet instant historique – un symbole fort de cette visite mémorable de l’emblématique premier président français de la Vème République qui proposait la France comme un troisième choix face à l’URSS et aux Etats-Unis, dans un monde à cette époque résolument bipolaire.
Mais le temps passait et malgré quelques amuse-bouches proposés par des serveurs et de nombreuses boissons rafraîchissantes, les assistants, sur place depuis midi trente, commençaient à s’impatienter. C’est enfin à 14h45 et, sous les applaudissements que François Hollande a fait sa rentrée accompagné par son Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International, Jean-Marc Ayrault.
Après l’auguste dévoilement de la plaque, François Hollande se retourne vers la foule et avec un grand sourire commence son discours – qui durera une bonne demi-heure – avec une pointe d’humour : « Plus de 300.000 Français se sont installés en Argentine aux 19ème et au 20ème siècles. On calcule qu’aujourd’hui il y aurait quelques 6 millions d’Argentins d’origine française, mais je ne peux ratifier ce dernier chiffre », rires et applaudissements de la foule conquise. Le message du président, répété sous différentes formes tout au long de son exposé a été la grandeur de la France et les forts liens culturels et économiques qui l’unissent avec l’Argentine. Un langage presque épique et, dans la foulée, gaullien. « En Argentine la France a reçu une déclaration d’amour d’un pays et d’un peuple. (…) Mes chers compatriotes nous devons avoir une haute conception de ce que nous sommes dans le monde. La France est au service du monde, et ce n’est pas par hasard que La Cop 21 organisée à Paris a eu un aussi grand succès. » Puis se référant aux deux établissements d’enseignement français à Buenos Aires et au réseau d’Alliances Françaises en Argentine :
« Nous sommes l’unique pays au monde à soutenir à l’étranger un réseau aussi développé où non seulement la langue française est enseignée, mais encore sa culture et ses valeurs. »
« Nous sommes l’unique pays au monde à soutenir à l’étranger un réseau aussi développé où non seulement la langue française est enseignée, mais encore sa culture et ses valeurs. »
Le président a repris nombre des messages exprimés lors des déclarations faites à la Casa Rosada : Droits de l’homme, accueil des migrants, appui à l’Argentine auprès des organismes internationaux, les nombreux accords de coopération franco-argentine signés mercredi dernier dans divers domaines…Reste à savoir à présent si ces paroles s’inscriront dans le temps !
Pour clore la présentation du président, la Chorale du Lycée s’est distinguée dans une courte Marseillaise et Omar Hasan ancien joueur de rugby (pilier) devenu chanteur d’opéra (baryton), a interprété un tango. Puis petit bain de foule et de selfies avant de partir en Uruguay.
Cerise sur le gâteau : une fois la présentation terminée, des buffets ont été disposés avec des fromages français et de la charcuterie pour garnir d’excellentes tranches de pain, suivis de délicieuses petites douceurs, le tout arrosé de champagne, à la grande joie des assistants affamés.
Suzanne Thiais
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