Translate

martes, 29 de septiembre de 2015

VILLAS – La face cachée de Buenos Aires

Extrait de "Le petit journal"

Danseurs de tango, boliches, célèbres plazas, immeubles luxueux... La capitale argentine est connue pour son charme et ses nombreux attraits touristiques. Mais si on s'éloigne un peu du cœur de la ville, c'est un tout autre Buenos Aires qui s'offre à nous.

On les appelle « villas », ou encore villas miserias ou villas emergencias (« quartier d’urgence », car cela sous-entend normalement un logement temporaire). Ce sont l’équivalent des « bidonvilles », des « slums » et des « favelas » brésiliennes.
Elles font partie du paysage urbain de Buenos Aires : la mégalopole compte aujourd’hui 14 villas et 24 asentamientos (« colonies ») selon la Direccion General de Estadistica y Censos local.
Mais elles sont oubliées et mises à l’écart par le Gouvernement, même si on estime qu'elles abritent plus de 8 % des habitants de Buenos Aires.



Origine des villas

Les villas sont la conséquence de deux grands phénomènes historiques : la vague d’immigration intérieure et extérieure qui a envahie la capitale au cours du XXème siècle, et la situation des travailleurs précaires.

Les migrations ont commencé à la fin du XIXème siècle avec des migrants venant d’Outre-Mer, notamment d’Europe. De 1880 à 1910, 4 millions d’Européens arrivent en Argentine. Et de 1936 à 1947, plus d’un million d’Argentins venant de provinces, choisissent la capitale pour s’établir. Buenos Aires a connu à partir de cette période une croissance démographique qui n’a jamais cessé de croître.

Dans les années 20, l’Argentine connaît la plus importante classe moyenne de l’Amérique du Sud. Beaucoup de travailleurs des chemins de fers, du port, et des ouvriers se sont donc établis dans des logements précaires autour des gares et du port. L’infrastructure de Buenos Aires n’était pas préparée pour recevoir autant de monde, les populations ont donc commencé à s’installer dans des terrains publics, et à y construire des logements. C’est le début des villas et d’une nouvelle catégorie sociale : le villero.

Au départ, elles devaient être des installations temporaires, mais l’État n’ayant pas trouvé, à cette époque, le moyen de gérer les flux migratoires et la croissance démographique, elles se sont grandement développées, et les villas sont, aujourd’hui, devenues pérennes. 

Dans les années 70, sous la dictature militaire, est mise en place une éradication des villas, et des déportations des habitants.
En 1978, lors du Mondial de foot, un « nettoyage » de la ville est effectué. 
Mais, sur le long terme, les tentatives des autorités municipales et nationales pour trouver une solution ont été vaines. De plus, la crise de 2001 a accéléré brusquement ces développements.

Les villas en quelques chiffres

- Buenos Aires compte 14 villas, mais il est impossible de dire avec exactitude combien d’habitants elles recensent. On estimerait ce chiffre entre 250.000 et 275.000 personnes (pour 3 millions d’habitants dans la capitale).

- Les trois plus grandes villas sont : la villa 21-24 (45.000 habitants), la villa 1-11-14, et la villa 31.
En juin 2013, un gang de la villa 21-24, centre du trafic de drogue, a été démantelé, révélant les circuits de la drogue avec la Bolivie et le Paraguay.

- Selon le journal La Nacion, la population des villas a augmenté de 156% (elle est passée de 107.422 en 2001 à 275.000 en 2013). C’est surtout dans les villas 31 et 31 bis et dans la 21-24 que la population a le plus augmenté. La villa 31 elle, est devenue un véritable marché immobilier parallèle, de par sa situation géographique (près de la gare routière internationale et de la gare de Retiro). Cette augmentation constante s’explique aussi car durant toute la dernière décennie, aucune villa n’a été éradiqué dans la capitale. 


Les villas « historiques »

Plusieurs villas sont particulièrement connues, de par leur histoire, leur ancienneté, ou encore leur situation géographique :

- la Villa 31 : la plus visible

Elle est très connue car c’est la plus visible de toutes et la plus rapprochée du centre de la capitale. Elle est située au pied des gares de Retiro, près du quartier huppé de Recoleta. Des milliers d’automobilistes passent devant chaque jour pour aller au centre de la ville. Au début elle portait le nom de "Villa Esperanza".
En 1995, moins de 8.000 personnes occupaient cette villa. Aujourd’hui, on en compterait environ 40.000, la moitié étant de nationalité étrangère.


- Villa 15 : la plus connue
Elle est apparue en 1937 sous le nom de "Ciudad occulta", dans le quartier de Villa Lugano. Elle a été construite par des cheminots, des ouvriers et des employés du Mercado de Hacienda de Matadero (marché aux bestiaux). 


Soraya Ben Aziza (www.lepetitjournal.com/buenos-aires) mercredi 16 septembre 2015

Activités de compréhension: 

Répondez aux questions :

  1. Combien de villas y a t-il à Buenos Aires actuellement?
  2. Quand a commencé l´immigration européenne dans notre pays ?
  3. A quelle époque plus d´un million d´argentins viennent s´établir à Bs.As ?
  4. Quel était le nom originale de la villa 31 ?
  5. Qui a construit la villa 15 , connue comme "Ciudad oculta" ?

Vrai ou faux ?

10% des habitants de Bs.As habitent dans les villas.
Au début les villas étaient des logements temporaires.
Pendant la dernière décennie on a éradiqué des villas de la Capitale Fédérale.
Le 50% des habitants de la villa 31 sont des étrangers.

sábado, 25 de julio de 2015

Du Tango à Marseille


La Rue Du Tango fait danser Marseille tous les vendredis de l’été



© Frédéric Badan
Vous les avez peut-être déjà aperçus, ces danseurs de tango virevoltant les soirs d’été à différents endroits de Marseille. Depuis trois ans, ils ont élu domicile tous les vendredis de juillet et août entre 20h30 et 00h00 sur la place Bargemon. Vous vous êtes toujours demandé de quoi il s’agissait ? Made in Marseille vous dit tout.
Si certains aiment profiter de leur vendredi soir pour prendre un verre dans Marseille, d’autres préfèrent plutôt aller danser le tango. De 20h30 à 00h30, la place Bargemon (2ème arrondissement) est dédiée à l’univers de cette danse argentine. Danseurs aguerris ou simples débutants sont les bienvenus sur la piste. Ces bals en plein air sont organisés par l’association La Rue du Tango et, chaque vendredi, par une école de tango différente. Le but ? Promouvoir le tango argentin et les différents centres qui le pratiquent dans la région. Une initiative qui fête cette année ses 15 ans.

Transporter l’ambiance des bals argentins à Marseille

rue-tango-bal-marseille-bargemon
© Blandine Geneau, premier prix concours photo 2014
Historiquement, le tango argentin est une danse de rue des bas-fonds de Buenos Aires. Et c’est par envie de créer des animations de rue et reproduire les ambiances de ces bals sud-américains que les prémices d’une association ont vu le jour. Le projet a pu définitivement aboutir grâce à l’implication de la mairie d’une part, et l’engouement de la population d’autre part. « La mairie des 1er et 7ème arrondissements souhaitait elle aussi animer certains quartiers de son secteur. Nos deux volontés se sont faites écho et le projet a pu être lancé »,explique Laurence Finaud-Boland, Présidente de l’association. L’accueil enthousiaste réservé ensuite à cette idée par les danseurs de tango marseillais a permis à l’association de faire de ces bals un événement pérenne.
Il serait faux de penser que ces soirées dédiées à la danse argentine ne sont réservées qu’aux initiés. « Lors de chaque soirée, une école de la région propose une démonstration de tango et des initiations gratuites pour ceux qui souhaitent apprendre les bases de cette danse », précise Laurence Finaud-Bolant. Avis aux curieux donc, car il n’y a aucune raison de ne pas se laisser tenter.
Et pour les photographes confirmés comme amateurs, sachez qu’un concours photos est en place chaque année depuis cinq ans. L’idée est de prendre des clichés lors des différents bals et de les envoyer à l’association via le site. Ses membres délibèreront ensuite et récompenseront une dizaine de prises de vue. Celle qui remportera le premier prix sera utilisée lors de la campagne de communication de la saison prochaine. Quant aux autres, elles seront exposées tout au long de l’année dans des bars et restaurants de la ville.

martes, 2 de junio de 2015

Créer un scénario pédagogique avec le web 2.0. XXIIIème Congrès National de Professeurs de Français en Argentine



Voici le résume de l´Atelier que j´ai animé en occasion du XXIII ème Congrès National de Professeurs de Français dans le siège de l´Alliance Française de Buenos Aires.



Modalité : Atelier


AXE 3- Diversité de pratiques : les classes, la recherche, les approches. Les outils de communication numériques

Créer un scénario pédagogique avec le web 2.0

L´objectif de cet atelier est de concevoir un scénario pédagogique aboutissant 
à une tâche authentique et intégrant les outils du web 2.0.

a) Premier moment 
Durée: 30 minutes 
Présentation Prezi pour rappeler quelques notions théoriques.

Pour arriver à concevoir un scénario pédagogique en utilisant le web 2.0  il 
faut tout d´abord réaliser une petite révision de quelques idées liées 
à la perspective actionnelle.
Définition de perspective actionnelle
A quoi ça sert une tâche pédagogique ?
Notion de TICE
Comment intégrer les Tice en FLE
Quelles sont les compétences Tice nécessaires pour l´enseignant de FLE ?
C´est quoi le WEB 2.0 ?
Questions aux collègues pour savoir quelles sont leurs connaissances sur leurs ressources technologiques.
Quel est l’objet technologique le plus utilisé par vos apprenants ?
Vous-mêmes avec quoi vous connectez-vous à Internet ?
Quels outils du web 2.0 connaissez-vous ? Lesquels utilisez-vous ?
Sur quels réseaux sociaux êtes-vous ?
Visionnement d´un extrait vidéo sur la réalité du web 2.0 aujourd´hui. Réflexion sur la pertinence de l´utilisation du web 2.0 dans nos cours.
Explication de scénario pédagogique.

b) Deuxième moment 
Durée : 30 minutes
Exemple de scénario pédagogique en base à une expérience réalisée dans mes cours.

Présentation d´ un scénario pédagogique réalisé dans un établissement 
de niveau secondaire où je travaille. Il s´agit d´une expérience réalisée 
avec une école secondaire de Chicago, EE. UU où l´on apprend le 
français comme Langue étrangère.
Avec ma collègue américaine, nous avons imaginé un scénario ayant pour 
but de créer un blog pour comparer les deux cultures, ce qu´on est arrivés 
à faire après avoir mis nos élèves en contact en utilisant les outils du web 
2.0 ( Facebook, google drive, dropbox, skype, movie maker,parmi d´autres).

Observation de quelques travaux concernant les différentes étapes du 
projet : présentations en power point, vidéo de la communication via
skype, formation des groupes sur google drive, mise en page du blog
et travaux affichés.

c) Troisième moment
Durée : trente minutes.
Imaginer un scénario pédagogique à travailler dans les cours.

Les participants devront imaginer un scénario pédagogique simple, avec une tâche et deux ou trois sous- tâches.

d) Quatrième moment
Durée: 30 minutes
Mise en commun

Suite possible : Les enseignants pourront mettre en pratique dans leurs cours 
le scénario créé,en ajoutant des sous-tâches si nécessaire.

Création de nouveaux scénarios. 

Voici la présentation Prezi de mon atelier :

Paris : les cadenas du pont des Arts bientôt retirés (Le Figaro.fr)


Depuis plusieurs années, les cadenas que posent les amoureux du monde entier sur le pont des Arts posent problème à la mairie de Paris. Ils seront retirés dès lundi.



Fin de partie pour les amoureux du pont des Arts. A partir de lundi, la mairie de Paris décrochera les cadenas accrochés par des couples du monde entier aux barrières grillagées de l'édifice pour symboliser leur union. Croulant sous les cadenas amoureux, le pont sera fermé pendant une semaine afin de procéder aux travaux. Ces derniers aboutiront dans un premier temps à la mise en place d'une «intervention artistique inédite, réalisée par des artistes internationaux», révèle la mairie de Paris. Puis, dès l'automne, des panneaux vitrés, bien moins romantiques que des cadenas, seront installés définitivement.
Depuis plusieurs années, sur le pont des Arts, accrocher un cadenas pour sceller son amour est devenu une vraie mode. Un phénomène qui s'est étendu à une dizaine d'autres ponts parisiens, notamment celui de l'Archevêché - très prisé lui aussi - situé derrière la Cathédrale Notre Dame de Paris. Plusieurs centaines de milliers de cadenas sont ainsi accrochés sur les ponts de la capitale.
D'après la mairie de Paris cette pratique provoque des problèmes jugés importants: «une dégradation durable du patrimoine et un risque pour la sécurité des visiteurs, parisiens et touristes», indique un communiqué publié vendredi. C'est pour cela que Anne Hidalgo, maire de Paris, a chargé son premier adjoint, Bruno Julliard, de trouver des «solutions alternatives». Dès le mois d'août dernier, quelques panneaux vitrés avaient déjà été posés sur l'édifice en question, à titre d'expérimentation. Celle-ci s'étant révélée concluante, elle entérine la fin de l'ère des cadenas sur le pont des Arts.
Paris emboîte ainsi le pas à d'autres villes du monde entier, dont Melbourne, Canberra, Florence, New York, qui ont choisi de délester leurs ponts de ce type de preuves d'amour.
«Toutes ces preuves d'amours vont bientôt disparaitre»
Cette décision est regrettable pour de nombreux parisiens. C'est notamment le cas de Phileas Fiquemont, grand adorateur de ces cadenas et collectionneur d'anciennes clés, qui, dès qu'il peut,tente de récupérer ces symboles d'amour pour les rendre à leurs propriétaires. «Des personnes du monde entier viennent ici pour accrocher un cadenas. Elles comprennent qu'il y a un enjeu de sécurité derrière cette décision, mais trouvent ca tout de même triste. Toutes ces preuves d'amours vont bientôt disparaitre», déplore-t-il. «D'après moi, ces panneaux vitrés vont simplement déporter le problème. Les couples iront sur d'autres ponts», conclut-il. Ainsi Phileas Fiquemon profitera de ces deux prochains jours pour sauver de derniers cadenas.

A en savoir plus:
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75007/c-est-la-fin-des-cadenas-d-amour-sur-le-pont-des-arts-28-05-2015