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sábado, 19 de enero de 2013

LA PETANQUE



Article extrait du blog  "Bonjour du Monde "



Scène du film « La gloire de mon père » d’après le livre de Marcel Pagnol

Pendant mon séjour à Nice je suis allée me promener dans le quartier de Cimiez pour profiter du soleil éblouissant. C’est dans cet endroit formidable, à côté du Musée Matisse que j’ai vu des gens qui jouaient à la pétanque sur un terrain sablonneux. Intéressée par ce jeu, peu connu dans mon pays, je me suis mise à chercher des informations et j’ai fini par découvrir la fabuleuse histoire de la pétanque.



Le Petit Larousse Illustré définit la pétanque ainsi :«Jeu de boules originaire du midi de la France, fans lequel le but est une boule plus petite en bois, dite cochonnet, et qui se joue sur un terrain non préparé.»


HISTOIRE DU JEU DE BOULES
Bien que la pétanque soit née en France et plus précisément en Provence à l’ombre des platanes et sous le chant des cigales, ses origines remontent à l’Antiquité. Les plus anciennes preuves de l’existence de jeu de boules se trouvent en Egypte. Lors des fouilles réalisées en Egypte, les archéologues ont découvert deux boules de la grosseur de celles servant aujourd’hui à la pétanque déposées dans un sarcophage d’enfant datant de 5700 ans avant notre ère. Cet indice ainsi que la surface sablonneuse du pays nous permettent de penser que les pharaons connaissaient déjà ce jeu.
On retrouve aussi des traces du jeu de boules dans toute l’Antiquité grecque. En fait, chez les Grecs il revêt le caractère d’une discipline sportive consistant à lancer le plus loin possible des boules de tailles différentes. On sait par ailleurs qu’à partir du VIe siècle les Grecs jouaient au sphéristique, jeu dont le but était d’envoyer des pièces de monnaie le plus près possible d’une ligne tracée sur le sol. Quant aux Romains, ils ont remplacé les pièces par des galets et un caillou (l’ancêtre du cochonnet) leur servait de but.
Lors de la conquête de la Gaule par les Romains, le jeu a été introduit d’abord à Massalia (Marseille), puis à Lugdunum (Lyon). Le jeu de boules est devenu très populaire sur tout le territoire et a trouvé des adeptes assidus non seulement en France mais aussi en Angleterre. Au Moyen-Âge on parlait des bouleurs qui boulaient dans les bouleries ! Comme les galets étaient trop fragiles, on les a remplacés par des boules en bois tourné, parfois cerclées de fer. Pourtant la passion pour le jeu était telle qu’elle a parfois conduit à des excès. C’est pourquoi Edouard III, roi d’Angleterre, comme Charles V le Sage, reprenant une ordonnance de Charles IV le Bel ont décidé d’interdire la pratique de ce jeu aux hommes d’armes qui délaissaient trop l’entraînement. En France la réaction a été telle que le roi a dû se contenter d’une réglementation sévère.

Avec la Renaissance les jeux de boules sont entrés dans la littérature et l’art. Rabelais les considérait comme remède : « Il n’y a point de rhumatisme et d’autres maux semblables que l’on ne puisse prévenir par ce jeu: il est propre à tous âges, depuis la plus tendre enfance jusqu’à la vieillesse ». Cependant en 1629 sous la pression des fabricants du jeu de paume (qui est l’ancêtre du tennis), qui n’aimaient pas la forte concurrence, la pratique du jeu de boules a été de nouveau interdite. Malgré ces interdictions on continuait à jouer aux boules en cachette dans les monastères à l’abri des regards indiscrets.
Alors qu’au début les jeux de boules étaient joués essentiellement par des soldats et des gens simples, à partir du XVIIIe et XIXe siècle ils ont commencé à attirer la bourgeoisie et la noblesse. Il y avait deux branches principales : la Lyonnaise et la Provençale.  La « Lyonnaise » est devenue sport en 1850 avec la création de la première société officielle le « Clos de Jouve ». Mais, les méridionaux se passionnaient surtout pour le « jeu provençal » qui était semblable au jeu Lyonnais sauf que les règles étaient simplifiées au maximum et que le choix du terrain restait libre. Dans le jeu provençal les parties se disputaient sur une distance de 15 à 20 mètres par équipe de trois : pointeur, milieu et tireur. Pour tirer le joueur devait exécuter trois sauts successifs avant de lâcher la boule. C’est ce jeu provençal qui a donné naissance à la pétanque.

LA NAISSANCE DE LA PÉTANQUE A LA CIOTAT

C’est en 1907 grâce à l’ingéniosité d’Ernest Pitiot mise au service de l’amitié que la pétanque est née à La Ciotat. Au cercle Béraud les joueurs de boules pratiquaient le jeu provençal où il fallait s’élancer et sauter avant de tirer. Les joueurs étaient entourés des spectateurs qui louaient des chaises afin d’assister aux parties. Mais quelques fois les gens qui étaient assis près du cochonnet n’hésitaient pas à donner de petits coups de pied pour les rapprocher du but et aider de cette façon un copain, ce qui suscitait de nombreuses protestations. C’est pourquoi Ernest Pitiot a décidé de supprimer les chaises à l’exception d’une seule, celle de son ami Jules Hugues dit Le Noir, ancien champion du jeu de boules atteint de rhumatismes. Jules suivait les parties sans pour autant pouvoir y participer. Sensible à la souffrance de son ami, Pitiot lui a proposé de jouer sans se déplacer, les pieds tanqués dans un cercle tracé sur le sol à 2 ou 3 mètres du cochonnet. Le principe a été lancé. Par contraction, le provençal « ped tanca » (pieds joints) donnera le nom de « pétanque ». Le premier concours officiel de pétanque aura lieu à La Ciotat en 1910.
Peu à peu les Parisiens qui étaient en vacances sur la Côte d’Azur ont pris l’habitude de s’intéresser à ce jeu simple, amusant et facile. En moins de cinq ans la pétanque a connu un succès sans précédent et s’est répandue sur tout le territoire français. Parti d’un petit village français la pétanque a conquis tout le monde.



VOCABULAIRE DE LA PÉTANQUE

Au cas où vous aimeriez jouer à la pétanque, voilà quelques mots et expressions qui vous seront utiles :

Cochonnet : Petite sphère de bois d’une dimension minimum de 25 mm. et maximum 35 mm. dont il faut s’approcher le plus près possible.
Avoir le point : posséder une boule (ou plus) mieux placée que celles des adversaires
Faire un carreau : la boule qu’on tire chasse la boule adverse mais reste sur le terrain
Faire un trou : tirer à côté de la boule visée (c’est un tir raté)
Faire une casquette : frapper une boule tirée sur le dessus en ne la faisant pratiquement pas bouger
Faire un bec : heurter une boule déjà placée pour faire dévier la sienne vers le but
Faire un biberon : la boule colle le but
Faire fannyÊtre fanny : Perdre une partie sur le score de 13 à 0
Tirer : Chercher à toucher une autre boule avec la sienne pour l’éloigner du jeu.
Pointer : Lancer la boule de telle façon qu’après son parcours, elle soit le plus proche possible du but afin de prendre le point

Et juste pour rire un peu, voici la fameuse scène du film « Fanny » de Marcel Pagnol dans laquelle le tram s’arrête pour une partie de boules!







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